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HONDURAS - Le peuple ne dormira jamais

Wendy Olivo

samedi 10 octobre 2009, mis en ligne par Thierry Deronne

9 octobre 2009, Tegucigalpa - Les quartiers de Tegucigalpa maintiennent la lutte en organisant chaque nuit des marches dans les secteurs populaires, avec pour première exigence la restitution dans ses fonctions du président, Manuel Zelaya. Les casseroles résonnent dans les rues pour protester contre le putsch de Mr. Micheletti et son équipe militaire au Honduras, il y a plus de trois mois.

Face aux lenteurs d’un dialogue mené sous l’égide de l’OEA, le peuple, organisé en Front de résistance, mène des actions de rue depuis les secteurs les plus pauvres de la ville, les citoyen(ne)s se rassemblent à chaque coin de rue et de maison en maison la marche enfle pour exiger la rapide restitution de « Mel » Zelaya avant tout, et, en second lieu, la tenue d’une assemblée constituante, tout en appelant à refuser des élections que les putschistes voudraient « organiser » en plein état de siège.

Reina Centeno, membre du Front de résistance : « Les activités de rue et les marches nocturnes continueront tant qu’on ne restituera pas le président Zelaya dans ses fonctions présidentielles. Notre peuple lutte pour la Constituante, pour assumer de véritables changements, les changements qui garantissent une véritable participation du citoyen hondurien. »

Sandra Tercero, du secteur “Le Pedregal” au sud de Tegucigalpa, un des quinze quartiers visités par les équipes de journalistes internationaux, souligne : « ils ont expulsé Manuel Zelaya, non pas à cause de la quatrième urne [consultation citoyenne sur la possibilité d’une réforme constitutionnelle, NDT], non ! Ils l’ont expulsé à cause de ses propositions d’augmenter le salaire minimum de 3 200 lempiras (monnaie locale) à 5 500 lempiras, équivalent de quelque 300 dollars, ce qui affecte directement le secteur patronal. « C’est ce qui a préoccupé les putschistes : la possibilité d’améliorations sociales pour les secteurs les plus pauvres : soutiens économiques aux femmes, aux personnes du troisième âge, allocations scolaires, allocations aux mères célibataires, démocratisation des droits d’inscription, aides dans le secteur santé, dans le secteur agricole où l’on a noté des changements importants, mesures de protection de forêts menacées dans la région, tous ces projets sociaux marquent une amélioration quotidienne des conditions de vie des citoyen(ne)s hondurien(ne)s. »

« Par conséquent, le peuple restera présent dans la rue jusqu’à la victoire, refusant des élections qui ne résoudront pas la crise politique. Ceci est un coup d’état de Micheletti, une dictature répressive et militaire, Le peuple ne va pas voter », souligne Tercero.

Entre temps, Ramón Espinoza du Bloc populaire en résistance, du secteur CentroAmérica Ouest, a souligné, que les jeunes continueront à se manifester dans les rues avec fermeté à mesure que se rapproche la fin du gouvernement putschiste. « Nous ne pouvons plus tolérer la dictature, ce gouvernement répresseur et qui viole les droits de l’homme, et le droit fondamental de vivre, des jeunes de notre secteur ont été assassinés aux mains des putschistes. »


Texte original (espagnol) publié dans le Correo del Orinoco.

Texte et photos sont de l’autrice Wendy Olivo.

Traduction : collectif La revolución VIVE.

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