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LIVRE - Cuba : les médias face au défi de l’impartialité, de Salim Lamrani

vendredi 6 septembre 2013, par Salim Lamrani

 Préface d’Eduardo Galeano
 éditions Estrella, 2013
 ISBN : 978-2953128437
 230 pages, 18 euros.

Présentation du livre par Michel Taupin (Cuba Si France)

Une œuvre de salubrité médiatique, un livre de combat !

Après Cuba, Ce que les médias ne vous diront jamais et État de siège, les sanctions économiques des États-Unis contre Cuba, pour ne citer que ses deux précédents ouvrages devenus aujourd’hui des références en matière de décryptage de l’environnement hostile dans lequel les États-Unis et ses vassaux européens, maintiennent Cuba, Salim Lamrani publie un ouvrage consacré à la « mission » des médias dans la diabolisation de Cuba.

Avec toute la rigueur scientifique de l’universitaire scrupuleux que l’on connaît, il fait surgir à coups d’exemples irréfutables et une argumentation solide, le décalage assez monstrueux entre la réalité cubaine et l’enfer que décrivent la plupart des médias occidentaux. Pour cela, il prend appui sur les publications régulières d’un journal emblématique de notre couverture médiatique européenne, le fleuron du groupe de presse PRISA créé en 1976, le quotidien espagnol El País.

L’analyse est implacable et cruelle pour le journal, car elle se fonde sur des faits avérés dont on peut à chaque évocation en vérifier aisément la réalité et la véracité puisque ses recherches reposent uniquement sur des informations publiques et disponibles dont il dresse d’ailleurs la liste exhaustive à la fin du livre.

Ne manquez pas la très belle préface sur Fidel, de l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano. C’est un régal ! Puis Salim Lamrani nous invite à découvrir, pas à pas, à travers les articles du journal El País (mais qui pourraient fort bien provenir d’autres « fleurons » de nos médias), qu’à propos de Cuba, la presse dite « libre et indépendante », le quatrième pouvoir sensé « contribuer à l’équilibre de la société » avec « un devoir de vérité informationnelle », bafoue systématiquement l’éthique journalistique en renonçant à toute objectivité et en foulant honteusement au pied la vérité. Ainsi met-il en évidence le recours permanent aux mensonges délibérés, aux omissions coupables, aux silences complices, aux affirmations captieuses et aux interprétations tendancieuses toujours défavorables au régime cubain, qui n’épargnent aucun secteur de la société cubaine. Et Salim Lamrani les examine tous, les passe au crible de l’analyse comparative, sans concession, sans tabou. De « la vie quotidienne à Cuba » à « l’émigration vers les États-Unis », en passant par « les droits de l’homme », « les dissidents », « Yoani Sánchez », « Alan Gross » ou « les 5 de Miami », avec l’œil froid de l’analyste soucieux de dépouiller son travail de toute considération subjective ou affective, et après avoir exploré les faits, interrogé les chiffres, épluché les statistiques, compulsé les rapports internationaux officiels, fouillé les enquêtes des ONG, bref après avoir rassemblé minutieusement toutes les informations publiques officielles qui dépeignent objectivement la réalité cubaine, il les confronte au discours autorisé du média étudié : le constat est tout simplement accablant... consternant !

Avec talent et pertinence, il fait voler en éclats la prétendue objectivité des médias quand ils sont entre les mains des pouvoirs économique et financier. Il montre, preuves à l’appui, comment les médias à leur botte, falsifient sans vergogne les faits et l’histoire pour orienter et forger une opinion publique favorable à l’idéologie qu’ils servent et qui préserve leurs privilèges. Avec Cuba, la fin justifie les moyens : on utilise les méthodes les plus immorales pour détourner les peuples d’une alternative sociétale « où les puissances d’argent ne règnent plus en maître et où les ressources sont destinées à la majorité des citoyens et non à une minorité » et qui pourrait bien susciter leur intérêt et les « dévoyer ».

À coup sûr, avec ce nouvel ouvrage, Salim Lamrani frappe fort. Beaucoup de données nécessaires à la connaissance de l’expérience cubaine y sont rassemblées en en faisant une source riche d’informations que l’on peut directement consulter et dont chacun peut se nourrir. Pour tous ceux qui ont envie de découvrir comment les puissants de ce monde s’y prennent pour diaboliser un pays qui gêne, pour tous ceux qui croiraient encore que l’information sur Cuba est objective, pour tous ceux qui ont Cuba au cœur, ce livre est indispensable. C’est un livre de combat dont chacun peut s’emparer pour convaincre ! Cuba le mérite.

responsabilite

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