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CUBA - Cubains recrutés dans l’armée russe : Sans argent ni papiers après leur expulsion

Ernesto Eimil & Mayi Peraza

mardi 23 juillet 2024, mis en ligne par Dial

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Même si les chiffres exacts ne sont pas connus, entre des centaines et des milliers de Cubains ont été recrutés dans l’armée russe pour participer à l’effort de guerre en Ukraine. Article d’Ernesto Eimil & Mayi Peraza publié par elTOQUE (Cuba) le 2 mai 2024.


2 mai 2024.

« Elles ont l’avantage de parler russe. Nous non. Elles nous demandent plus d’argent et de retourner à la guerre », explique Yoan, désespéré, dans un message audio sur WhatsApp. C’est l’un des Cubains qui ont été « recrutés » par au moins deux femmes (Elena et Dayana) afin de combattre pour la Russie en territoire ukrainien.

« On ne nous a pas payé la totalité du salaire ni donné de passeport [russe]. Nous sommes désormais en situation irrégulière. On nous a trompés, on nous menace », répète-t-il dans un message envoyé mi-avril 2024.

Un document émis par l’armée russe et des photos prises sur le champ de bataille sont les preuves qu’ont Yoan et d’autres camarades de leur participation à la guerre. Expulsés de l’armée, ils dorment maintenant dans l’aéroport, le métro ou là où la nuit les surprend. Ils n’ont pas de papiers ni les garanties légales et économiques qui leur avaient été promises s’ils s’engageaient dans l’armée de Poutine. Ils courent en permanence le risque d’être déportés ou incarcérés s’ils ne retournent pas sur la ligne de front. Mais eux ne veulent pas retourner au combat, pas plus qu’à Cuba.

ElTOQUE a eu accès aux témoignages de sept Cubains qui, après avoir été recrutés pour participer à la guerre et avoir été expulsés en janvier 2024, dans des circonstances obscures, se retrouvent en situation de vulnérabilité du fait d’un tissu de « mensonges » et d’« escroqueries ». Pour des raisons de sécurité, nous utiliserons des pseudonymes quand nous citerons les témoins.

Le réseau

Depuis mai 2023 ont été révélés des cas de recrutement de Cubains pour participer à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en échange d’argent et de la nationalité russe. Le 6 septembre 2023, elTOQUE a publié pour la première fois un article sur la présence de soldats cubains dans cette guerre. Quelques jours plus tôt, l’histoire devenue virale des jeunes Alex Vargas et Andorf Velázquez a obligé le gouvernement cubain à admettre qu’il existait un réseau de traite d’êtres humains qui recrutait des Cubains.

Dans une note officielle du 7 septembre 2023, le ministère de l’intérieur (Minint) a laissé entendre que le réseau était « neutralisé » et « démantelé ». Les autorités ont informé que 17 personnes avaient été arrêtées, dont trois au moins travaillaient à l’intérieur de l’île. Des informations récentes suggèrent que les opérations de « recrutement » mensonger n’ont pas cessé à ce moment-là. Compte tenu du manque de transparence des autorités cubaines, il est impossible de savoir si le réseau soi-disant démantelé fonctionne encore ou s’il s’agit d’un autre réseau.

Depuis que l’histoire d’Andorf et d’Alex est devenue virale, sont sortis au grand jour les noms de plusieurs femmes qui ont participé au recrutement, avec parmi elles Elena Shuvalova (russe) et Dayana David Díaz (cubaine). Leurs noms coïncident avec ceux des profils de Facebook qui publiaient des annonces de recrutement et qui promettaient un salaire, un passeport russe, des vacances et autres avantages.

Elena et Dayana étaient les visages les plus visibles de la structure, mais elles ne sont pas seules. D’autres noms reviennent dans les témoignages, celui d’Olga, « l’avocate russe » et celui d’Indira Noa Martínez, cubaine, qui sont en relation avec Elena.

Les sept hommes interviewés pour ce reportage affirment qu’ils ont été en contact avec elles — surtout avec Elena ou Dayana — par le biais de connaissances, des réseaux sociaux, ou de groupes Whatsapp. La plupart sont arrivés en Russie entre les mois de mai et août 2023, ils ont signé un contrat avec l’armée de Poutine dans la ville de Riazan et sont partis en Ukraine. Certains sont partis en avion de Cuba pour aller directement au front. D’autres se trouvaient en Russie et ont vu leur incorporation dans les troupes comme un moyen de régulariser leur statut migratoire.

Yoan est arrivé à Moscou par ses propres moyens. Alors qu’il était depuis six mois dans la capitale russe il a commencé à se renseigner « au sujet de la guerre ». Il a fait des recherches et il est tombé sur les contacts d’Elena et de Dayana. Les « recruteuses » lui ont dit de se rendre à un point de rassemblement d’où il partirait pour Riazan.

C’est dans cette province que, en mai 2023, sont apparues les premières images de Cubains dans les rangs de l’armée de Poutine. Un article publié par un média local a montré des Cubains qui signaient des contrats. Sur une autre photographie on voyait un groupe de recrues lors d’une cérémonie religieuse.

Au fil de l’invasion de l’Ukraine, qui a débuté en février 2022, les autorités russes ont dû trouver plus d’hommes pour combattre sur le front. La potentielle mobilisation militaire massive d’hommes russes est perçue comme une mesure impopulaire. Une des solutions qu’a trouvée le Kremlin a été d’engager aussi des soldats d’autres pays du monde.

Pour faciliter le recrutement, Poutine et ses législateurs ont promulgué une série de lois et de décrets qui octroient des bénéfices avec notamment une rémunération relativement élevée et, pour ceux qui sont étrangers, la possibilité d’obtenir la nationalité russe.

Yoan, comme d’autres soldats cubains, a déclaré qu’il avait signé un contrat sans que celui-ci soit traduit en espagnol et qu’on ne lui avait pas laissé prendre une photo pour en conserver une trace. Les recruteuses lui ont promis à lui et à ses compatriotes de régulariser sa situation migratoire une fois le contrat signé. Mais il n’en a rien été.

« “C’était tu signes et on y va”. On nous a fait monter dans un bus, on nous dit que nous aurions trois mois d’entraînement et c’était un mensonge. Quand nous sommes arrivés, nous nous sommes retrouvés en première ligne sur front en Ukraine. Durant les mois où nous étions là-bas, on nous a payé que deux ou trois fois et jamais l’intégralité du salaire », raconte Yoan.

La solde pour prestation de services dans l’armée russe s’élève à 204 000 roubles (environ 2 185 dollars selon le change actuel). Sur le premier salaire, raconte Yoan, Elena a prélevé 200 000 roubles de « commission ».

Les sept hommes donnent la même version sur ce point du récit. On leur a décompté une grande partie du premier versement comme élément du paiement de l’aide à l’établissement du contrat. À au moins l’un de ceux qui est venu de Cuba on a indiqué que l’argent était destiné à couvrir le coût du billet d’avion jusqu’en Russie et d’« autres dépenses » supposées liées au processus de recrutement.

Les mois suivants ils devaient recevoir un salaire similaire mais plusieurs affirment qu’il n’en a pas été ainsi. Certains disent qu’ils n’ont pas reçu la totalité de la somme promise bien qu’il ne soit pas clair si le manque était dû à un impayé des autorités militaires ou si les « recruteuses » avaient prélevé un pourcentage de leurs revenus.

« Elles sont devenues millionnaires » déclare Rafael au sujet des gains des « recruteuses ». « Elles nous ont fait payer 200 000 roubles à chaque Cubain et ils sont plus de 4 000 [Cubains enrôlés] ». Si l’on prend en compte le nombre de Cubains vraiment recrutés, les personnes impliquées dans le réseau pourraient avoir gagné quelque 800 millions de roubles, plus de 8,5 millions de dollars.

Rafael indique un nombre de soldats qui coïncide avec les estimations faites par certains médias. Le nombre exact des recrutés cubains dans l’armée russe est inconnu. Des sources sur le terrain parlent d’un nombre qui oscille entre des centaines et des milliers. The Moscow Times a interviewé un officier russe qui a parlé de bataillons entiers composés de soldats étrangers, au nombre desquels des Serbes et des Cubains.

Copie du contrat fourni par l’une des personnes interviewées

Luis, l’un des ex-soldats cubains qui a parlé à elTOQUE, tente d’expliquer les sommes d’argent qui ont disparu. La recruteuse – il a préféré taire son nom – l’a aidé à ouvrir un compte en banque avec deux cartes. Elle a gardé l’une des deux cartes pour, soi-disant, envoyer une partie de l’argent à Cuba, à la mère de Luis.

Luis sait que sa mère a reçu une partie de l’argent. Mais il sait aussi que, selon son relevé de compte, il y a des différences entre ce qu’il se souvient d’avoir dépensé et l’argent qu’il a gagné quand il était dans l’armée. Bien qu’il hésite à le dire de façon directe, il croit que la différence est allée dans les poches des recruteuses.

Soldats cubains expulsés

Nombre de recrutés étrangers arrivent en Russie comme migrants économiques, venant surtout d’Asie centrale, des anciennes républiques soviétiques et de Syrie, d’Afghanistan, du Népal et de Cuba. Au cours du processus de recrutement, les autorités russes ont recours à des pratiques illégales qui s’apparentent à de la traite d’êtres humains, selon le Centre d’études orientales (OSW) basé à Varsovie.

Yoan était depuis un certain temps dans l’armée russe sur le front ukrainien quand un officier supérieur a apparemment ordonné que les soldats cubains retournent en Russie pour régulariser leur situation. Yoan, ne parlant pas bien russe, n’a pas compris exactement ce qui s’est passé à partir de ce moment-là. Aucune unité militaire en Russie n’a voulu les recevoir et on leur a fait dit soudain qu’ils avaient été expulsés de l’armée. C’était en janvier 2024.

Document qu’ils ont reçu après l’expulsion

Luis raconte qu’on lui a donné un papier pour qu’il le signe mais qu’il n’en a pas compris un mot. Il a su plus tard que c’était un ordre d’expulsion.

La Russie est l’un des rares pays au monde qui n’exige pas de visa de tourisme des voyageurs de nationalité cubaine. N’importe quel citoyen de l’île, s’il a l’argent pour ça, peut acheter un billet et obtenir le statut légal de touriste pour une durée de 90 jours.

Passé ce délai, la personne doit régulariser sa situation, sinon elle court le risque d’être déportée. La police russe s’est fait connaître, particulièrement ces derniers temps, par la ténacité dont elle a fait preuve pour poursuivre les étrangers en situation irrégulière.

Malgré cela, l’armée ne semblait pas prêter beaucoup d’attention au statut légal de soldats potentiels au moment du recrutement. Qu’est-ce qui a changé pour les dizaines de Cubains enrôlés ? Les motifs ne sont pas clairs, les possibilités vont d’actes supposés d’indiscipline jusqu’à des discriminations ou des pressions externes. Les Cubains ne parlant pas russe, cela ne les a pas aidés non plus à clarifier la situation.

Selon Yoan, au moins 47 soldats du même bataillon ont été expulsés. Ils ont été ramenés à Riazan. Quelques-uns, ayant un peu d’argent, sont allés à Moscou pour y chercher du travail. Ceux qui n’avaient pas de ressources sont restés dans un logement géré, semble-t-il, par Elena et Dayana. Ils devaient y rester jusqu’à ce que leur situation migratoire soit réglée et qu’ils puissent retourner au front. Mais à ce jour ils sont toujours en situation irrégulière et n’ont pas un toit où dormir.

Bien qu’il soit revenu du front avec une lésion à un rein, Rafael n’a pas reçu la compensation prévue pour sa blessure. Un modèle de contrat auquel les médias ont eu accès stipule que les blessés ont droit à une indemnisation. En cas de décès, c’est la famille qui devrait percevoir l’indemnisation. Mais nul ne sait si cette disposition est respectée.

« On nous demande encore 200 000 roubles et de retourner sur le front », a expliqué Rafael. Dans le cas où ils ne le feraient pas les « recruteuses » les ont menacés de prison ou de déportation.

Un certain nombre de Cubains ont reçu une sorte d’ordre de libération qui semble les aider à passer les contrôles de police. Néanmoins, le document qui prouve qu’ils ont combattu en Ukraine ne leur offre aucun statut légal. Ce n’est ni un permis de séjour ni un permis de travail. Il n’ouvre pas non plus la voie à la nationalité russe promise. En outre, il n’est pas certain que chaque Cubain expulsé de l’armée ait reçu ce même document.

Qui sont les « recruteuses » ?

L’annonce de recrutement la plus ancienne qu’ait trouvé elTOQUE au nom d’Elena Shuvalova date du 9 mai 2023. Dans ce post, Elena exigeait un passeport cubain et des connaissances en russe. Elle promettait la nationalité russe au bout de six mois et un salaire de 204 000 roubles.

Dans des post ultérieurs, Shuvalova s’est montrée plus souple sur les exigences. La connaissance du russe a cessé d’être indispensable et il n’était pas nécessaire d’être en situation légale dans le pays. « Le statut légal n’est pas important. Seules la santé et l’envie le sont [sic] », a-t-elle écrit dans un groupe appelé « Vénézuéliens en Russie ».

Avant de recruter des Cubains, Shuvalova vendaient des vols qui reliaient les aéroports de Varadero et Cayo Coco à Moscou. Le prix allait de 34 500 à 40 500 roubles [1].

« Un jour j’ai écrit que j’allais faire le possible et l’impossible pour changer la vie des Cubains en Russie », a-t-elle posté le 1er juillet 2023 dans le groupe Facebook « Cubains à Moscou ». « On publie qu’il y a des morts. Ils sont tous vivants, tous payés, tous travaillent et sont heureux [sic] ».

The Moscow Times a contacté Shuvalova pour parler des Cubains dans l’armée. La recruteuse a affirmé alors qu’elle « aidait les émigrants illégaux à obtenir des contrats ». Elle a même dit qu’elle pouvait subvenir aux besoins et aider la famille des soldats jusqu’à ce qu’ils puissent le faire eux-mêmes. Shuvalova n’a pas répondu à la question pour savoir si elle travaillait pour le ministère de la défense russe.

Pourtant, elle s’est présentée à certains recrutés comme faisant partie de l’armée russe ; à d’autres elle a dit le contraire. Sur certaines images on la voit en uniforme, ce qui ne signifie pas nécessairement qu’elle soit membre de l’armée, ça peut aussi être un style vestimentaire. Certains Cubains affirment qu’il existe une très grande « familiarité » entre Shuvalova et les militaires.

Entre avril et mai 2023, Elena a créé un groupe WhatsApp dans le but de recruter des Cubains, aussi bien ceux qui se trouvaient en situation irrégulière en Russie que ceux qui se trouvaient sur l’île.

Le groupe, nommé « Nous répondons à toutes les questions sur l’armée russe, pour les citoyens cubains », est allé jusqu’à compter des dizaines de membres et était géré par Shuvalova et une autre personne, apparemment cubaine. C’est ainsi qu’elle était en contact avec les intéressés et se mettait souvent d’accord avec eux pour aller les chercher à l’aéroport de Moscou et les conduire à Riazan.

Dayana sur une photo publiée sur les réseaux sociaux, puis effacée

Les questions étaient nombreuses et diverses, concernant le contrat, le salaire, la durée d’obtention de la nationalité russe, s’ils seraient envoyés en première ligne…

« En première ligne, non. En deuxième ou troisième », répondait Shuvalova.

Dans de nombreuses occasions « le travail » d’Elena ne terminait pas avec le recrutement. Elle intervenait en faveur des Cubains quand ils avaient un problème ou étaient maltraités sur les bases russes.

Il en est de même avec Dayana David Díaz. Il n’y a aucune certitude qu’elle fasse ou ait fait partie de l’armée. Sur au moins une de ses photos de profil sur WhatsApp, on la voit en uniforme dans ce qui semble être un terrain militaire.

Sur les réseaux sociaux, Dayana apparaissait en compagnie d’un homme nommé David López. Sur le profil de López sur Instagram (war_machine_mma) on voit des photos de lui alors qu’il signe un contrat avec l’armée russe et d’autres où il a des activités militaires. Sur une autre photo, López apparaît avec un écusson du groupe Wagner, mais on ignore s’il appartient ou non à cette organisation.

Elena en tenue militaire

Olga « l’avocate russe » était semble-t-il celle qui se chargeait des contrats et des autres documents légaux. Son degré d’implication dans le réseau n’est pas clair ni la nature de sa relation actuelle avec Elena et Dayana car dans diverses publications sur les réseaux sociaux auxquelles el TOQUE a eu accès elle a tenté de se démarquer des deux femmes.

ElTOQUE a contacté Elena Shuvalova, Dayana David Díaz et Olga, mais n’a pas obtenu de réponse. Shuvalova et Dayana ont effacé plusieurs des publications mentionnées.

Le type de relation ou d’influence qu’ont ces femmes vis-à-vis des autorités militaires de Riazan, la ville où elles réalisent la majeure partie de leurs activités, n’est pas clair. Les Cubains qui ont été victimes de ce réseau les décrivent comme des femmes disposant d’un important pouvoir et de la capacité à se mouvoir au sein de l’armée.

Le matin du 26 avril 2024, elTOQUE a été informé de ce qu’Elena Shuvalova faisait l’objet d’une enquête judiciaire et avait été arrêtée. À ce jour il n’y a pas confirmation officielle de la procédure judiciaire pas plus qu’on ne connaît les chefs d’accusation. Selon le témoignage d’une des personnes interviewées, plusieurs soldats cubains recrutés par Elena ont été appelés à témoigner.

Piégés

Nul ne sait comment va se résoudre la situation de Yoan, de Rafael ou de Luis. Rentrer à Cuba et s’exposer à des sanctions ? Rester en Russie dans une situation d’extrême vulnérabilité ?

« [Le gouvernement cubain] nous considère comme des mercenaires. Si nous rentrons à Cuba maintenant nous sommes des mercenaires », déplore Luis. « Sans les papiers d’identité russes il m’est difficile de revenir. Si je m’étais battu dans les rangs des Ukrainiens, ajoute-t-il, ce serait différent. Mais depuis mon enfance on me parle de l’amitié entre Cuba et la Russie. »

À Cuba, le délit de mercenariat est sévèrement puni de peines qui vont de 30 ans d’emprisonnement à la peine de mort. L’article 359 du code pénal russe criminalise aussi le mercenariat. Mais aux yeux du Kremlin les recrues cubaines seraient des « volontaires » qui se proposent pour combattre.

Une autre option pour les Cubains serait de retourner se battre en Ukraine. Le sort de nombre de ceux qui participent à l’invasion n’est pas clair du tout. Les rapports faisant état de morts et de disparitions sont fréquents, même si on ne connaît pas le nombre total des victimes.

On est toujours en attente de la confirmation de la détention supposée d’Elena. À ce jour on ne sait pas quelles conséquences pourraient avoir la procédure judiciaire pour les Cubains. Dans l’intervalle, les soldats cubains expulsés de l’armée attendent toujours les avantages économiques et migratoires qui leur ont été promis en échange de leur participation à l’effort expansionniste russe [2]


 Dial – Diffusion de l’information sur l’Amérique latine – D 3708.
 Traduction de Françoise Couëdel pour Dial.
 Source (espagnol) : elTOQUE, 2 mai 2024.

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[1Entre 358 et 420 € – note DIAL.

[2L’intégralité des témoignages confiés à elTOQUE sera publiée dans une série de reportages.

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