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DIAL 2896
AMÉRIQUE CENTRALE - Plongée au cœur de l’exode migratoire à la frontière mexicaine, première partie
José Luis González, sj.
mercredi 1er novembre 2006, mis en ligne par
Les différents pays européens s’efforcent de durcir leur appareil répressif pour tenter de freiner les flots migratoires au départ des pays pauvres du Sud. Les États-Unis font de même, avec de nouvelles mesures législatives et la construction d’un mur le long de leur frontière. Ce texte observe le phénomène depuis l’autre côté, au tout début du périple des migrants. Pour les migrants centroaméricains dont la destination finale est les États-Unis, le franchissement de la frontière mexicaine est une des premières étapes. José Luis González, qui a séjourné dans la localité d’Arriaga, au Chiapas, décrit la situation des migrants de passage par le village. La deuxième partie de ce texte est publiée dans le numéro de décembre de DIAL. Texte original paru dans le numéro de juillet 2006 de la revue nicaraguayenne Envío.
L’exode massif du peuple centroaméricain passe par Arriaga, frontière semée d’embûches où brûle un soleil de plomb. Des gens de toutes les régions attendent le train qui, au prix de tous les dangers, les transportera vers le Nord. Tous les visages regardent vers le même horizon d’un rêve lointain : terre et liberté.
Arriaga est un village du Chiapas connu pour son défilé permanent, son cortège incessant. A Arriaga, il est en effet possible de vivre en direct la pérégrination du peuple d’Amérique centrale. Dans ce récit, qui est aussi la chronique d’une indignation, nous présentons quelques instantanés du cheminement de ces pèlerins.
Quand a eu lieu la première agression ?
Chaque jour, des centaines de migrants arrivent à pied de Tapachula, localité située sur la frontière entre le Guatemala et le Mexique. Avant l’ouragan Stan, le fameux « train des migrants » partait de Tapachula. Aujourd’hui, il part d’Arriaga, à 270 kilomètres plus au nord, parce que l’ouragan a mis hors d’usage plusieurs ponts. Les Centroaméricains suivent à pied cette voie ferrée jusqu’à Arriaga, où ils sautent dans un train de marchandises pour poursuivre leur voyage, accrochés comme ils peuvent à leur wagon et au rêve américain.
Pour réaliser ce rêve, ils utilisent en guise de sentier les traverses de la voie ferrée. Ils entrent à Arriaga par un pont de pierre. Arrivés là, ils ont déjà essuyé plusieurs agressions. Difficile de se rappeler quand a eu lieu la première. Quand des jeunes délinquants les ont arrêtés à la Arrocera ? Quand la Police fédérale leur a extorqué de l’argent ? Quand des soldats les ont contraints à avaler du shampooing juste pour se moquer d’eux ? Ou encore avant ? La première « agression » remonte peut-être au jour où la maquila a fermé ses portes et ne leur a pas versé leur dû. Ou à leur enfance, quand ils n’ont pu faire d’études secondaires parce que le gouvernement n’investit pas dans l’éducation. Il n’est pas facile de se souvenir du premier vol. Peut-être a-t-il été commis par un père inconnu qui les a abandonnés sans avenir, sans nom et sans confiance en eux. Chaque pas du peuple centroaméricain, chaque station de son chemin de croix, exprime une rage contenue, une colère rentrée qui le fait avancer, avec constance, vers un horizon où les voies semblent se rejoindre, toujours plus loin.
Ceux qui arrivent à Arriaga ne savent pas tous que, dans ce village surchauffé situé près du Pacifique, il existe une Maison du migrant. C’est le curé du lieu, le père Heyman, qui l’a construite et qui joue le rôle de guide spirituel des migrants du diocèse. J’ai été mis en rapport avec lui par le Service jésuite auprès des migrants.
« Nicas », Salvadoriens, indigènes guatémaltèques …
Depuis cette Maison du migrant, j’ai pu assister à la procession du peuple centroaméricain. Et le fait d’avoir vécu, comme jésuite, dans les quatre pays d’origine des migrants a fait naître dans leur regard une lueur de confiance quand par chance je connaissais les lieux d’où ils venaient, les lieux dont ils me parlaient.
Durant les jours où j’assistai à cette manifestation silencieuse, j’ai vu passer un groupe de Nicaraguayens d’Acahualinca, qui ont laissé ici leurs traces, comme celles qui furent pétrifiées il y des milliers d’années sur les rives du lac Managua, dans le quartier même où ils vivaient. Aujourd’hui encore ils continuent à fuir une vulnérabilité préhistorique. Ils arrivent en groupes de couples mariés. D’autres viennent de Somotillo, Matagalpa et Chinandega. J’ai même vu un propriétaire terrain dont le domaine ne produisait plus assez de haricots et sur lequel travaillaient de nombreux journaliers dans l’est de Chinandega.
D’El Salvador j’ai vu arriver toutes sortes de gens, par exemple un groupe de pêcheurs de la Costa del Sol et d’autres de La Libertad, et un chauffeur d’autobus de l’entreprise 101B, celle-là même qui nous emmenaient à la maison de « Teclita ». Sont passés des jeunes d’El Paraíso (Chalatenango) qui avaient fini leur temps dans l’armée, et un marero [1] de Soyapango fuyant sa bande. José Mauricio me raconte les larmes aux yeux que son père a été tué par des soldats pendant la guerre [2]. Il a été élevé par sa grand-mère. Déjà grand, il a retrouvé sa mère et est parti la rejoindre, mais elle n’a pas voulu de lui. Il s’est alors enrôlé dans l’armée pendant deux ans. Puis il a rejoint la Mara 18. Aujourd’hui, il a une femme et deux petites filles, à qui il tient beaucoup. Il souffre de problèmes mentaux. Il se promène avec une machette dissimulée dans la jambe de pantalon et, moins discrètement, avec un démonte-pneu qu’il est prêt à utiliser dans le train « contre le premier salaud qui osera s’attaquer à nous ».
Les Guatémaltèques n’attirent pas l’attention : un indigène quiché [3] quasiment muet, honteux qu’il est de ne pas bien parler espagnol, un jeune Mam [4] de San Marcos qui veut retourner chez lui parce que ses agresseurs lui ont tout pris, et quelques personnes originaires de Jalapa et de Chiquimula, dans l’est du pays.
Honduriens : la majorité
La majorité de gens qui passent sont originaires du Honduras. J’aperçois des Garifunas de La Ceiba et de Santa Rosa de Aguán. L’un d’eux a eu l’occasion de parler à cette enseignante qui s’est fait connaître pendant l’ouragan Mitch pour avoir survécu plusieurs jours en pleine mer agrippée à des planches. Le soir, les éclats de voix des Garifunas se détachent entre les conversations des groupes qui veillent près des voies. D’autres Honduriens passent aussi : individus au teint clair en provenance de Santa Bárbara et Lempira, des femmes à la peau mate venant du département de Cortés et qui ont perdu leur prince charmant avec la fermeture des maquilas, des paysans d’Olancho qui éclatent de rire quand, dans la file d’attente de la cantine, je lance à voix haute qu’il vaut mieux éviter de les fréquenter [5]. D’autres migrants sont originaires de Yoro, département qui m’est cher : un homme de Toyós, tout étonné que je connaisse l’hôpital Asturias, d’autres de Victoria, stupéfaits que je leur parle de mon ami Wil de Las Vegas, et des gens de Progreso, qui ne peuvent croire qu’un individu qui les reçoit au Mexique connaisse les quartiers et les ruelles de la Perla del Ulúa.
Je suis impressionné par la détermination affichée par doña Albertina, hondurienne dans la cinquantaine accompagnée de son fils de 24 ans, qui, dit-elle, « n’a pas toute sa tête » et pour lequel elle a déjà tant lutté. Le voyage en train l’inquiète beaucoup, elle craint de ne pas pouvoir tenir aussi longtemps agrippée à un wagon, avec un fils pouvant faire des siennes à tout moment. Elle nous demande de lui trouver un travail dans une fabrique de tortillas pour qu’elle puisse s’installer à Arriaga. Elle travaille une journée, mais le lendemain un train passe et elle disparaît avec son fils.
Tous n’émigrent pas pour des raisons strictement économiques. Certains fuient la violence ou des menaces directes. Ainsi, un employé de banque guatémaltèque, accompagné de sa femme et de ses deux enfants, a reçu des menaces de morts « à cause de son travail » – il ne voudra pas m’en dire plus. Il y aussi un jeune de Villanueva (Cortés) dont un parent a été tué un jour de beuverie. Il me raconte qu’il avait prévu de se venger et qu’il s’était procuré trois fusils AK mais que, avant de pouvoir faire quoi que ce soit, quelqu’un a mitraillé sa voiture, qu’il avait prêtée à un ami. Celui-ci n’en a pas réchappé et lui n’a eu d’autre ressource que de fuir dans le Nord.
Profil des migrants selon l’âge, le pays, la religion et les années d’études
Pour dégager un profil des migrants, je me suis servi des résultats d’une enquête réalisée auprès de 200 personnes reçues à la Maison du migrant entre le 16 et le 19 mars 2006.
Pays : 45% du Honduras, 29% d’El Salvador, 14% du Guatemala, 11,5% du Nicaragua et 0,5% du Panamá (un habitant de Puerto Arnuelles, dans la région de Chiriquí). Selon le curé chargé de la Maison, quelques Boliviens, Équatoriens et d’autres Sud-Américains ont aussi transités par là. Sexe : 89,5% d’hommes et 10,5% de femmes.
Religion : 58% de catholiques, 26% d’évangélistes, 16% de personnes sans religion. Il faut préciser que, dans leur majorité, ils savent que la Maison appartient à l’Église catholique et qu’ils ont pu répondre « catholique » pour ne pas avoir de problèmes. Certains ne savent pas bien faire la différence. « Ce n’est pas pareil ? », demandent-ils. Quand on discute avec ceux qui prétendent n’être d’aucune religion, on trouve parmi eux autant de catholiques baptisés non pratiquants que d’évangélistes qui après avoir rallié une église ont cessé de la fréquenter.
Il n’est pas rare que, d’une manière ou d’une autre, ils aient entendu parler de la Compagnie de Jésus. C’est ce que j’ai pu déduire de leurs conversations ou de leurs réactions quand ils ont appris que j’étais jésuite. J’ai ainsi rencontré des personnes secourues par des œuvres comme l’Institut Jean XIII au Nicaragua, des fidèles d’une paroisse, ou de simples « admirateurs » de tel ou tel jésuite « célèbre » comme Fernando Cardenal ou Chema Tojeira. Un ancien secrétaire général du SITRATERCO [6], de La Lima [7], se rappelle avoir suivi des cours de formation professionnelle donnés par les jésuites dans les années 1980. Et un homme de Boaco m’a déclaré, plein de reconnaissance : « Si je m’en vais dans le Nord, c’est grâce aux jésuites ». Et de préciser : « Je n’avais pas d’argent pour faire ce voyage et mon beau-frère a demandé un prêt au FDL [8] pour acheter du bétail. Mais on a menti au FDL parce que mon beau-frère possédait déjà le bétail en question ».
Etat civil : 24% de personnes mariées, 35% de gens vivant maritalement, 36% de célibataires – dont un tiers avec des enfants. Scolarité : la majorité des migrants interrogés n’avaient fait que des études primaires, complètes ou non, mais quelques-uns avaient fréquenté l’université. Il est à noter que les Nicaraguayens possèdent globalement un meilleur niveau d’études. Les plus mal lotis sont les gens originaires du Honduras.
Agressions, extorsions, viols, vexations
Plus de la moitié des migrants se font agresser en chemin, une fois ou plus, sur la voie ferrée qui vient de Tapachula. D’autres, pour qui c’est la deuxième ou la troisième tentative, se font attaquer plus loin. En plus d’être les victimes de mareros ou de délinquants, ils subissent les extorsions des nombreux corps de sécurité existant au Mexique : Police fédérale préventive, Police fédérale de la route, Police de la route, police municipale, sectorielle, judiciaire, armée et « Migra » (Police de l’immigration). Les viols sont également fréquents. Un migrant a raconté que sa fiancée avait été gardée prisonnière dans une caserne de l’armée et que lui avait reçu l’ordre de quitter les lieux après avoir payé 50 dollars. Aujourd’hui, il a mauvaise conscience de ne pas avoir défendu son amie, d’autant qu’il avait deviné leur intention de la violer. Une semaine plus tôt, une jeune fille passant par Arriaga, nous avait demandé de la conduire chez le médecin parce qu’elle était violée par ses agresseurs sur la voie ferrée et qu’elle voulait savoir si elle était enceinte. Le même jour, un groupe de Nicaraguayens nous avait informés que l’un d’entre eux avait été violé par des délinquants parce qu’il n’avait pas d’argent.
Les migrants font aussi l’objet de moqueries, d’outrages et de vexations. Un homme d’Olancho m’a raconté, des sanglots dans la voix, ses essais infructueux pour sortir ses cinq enfants de la misère. Alors qu’il faisait le chemin seul, des individus l’avaient agressé, lui avaient ôté ses vêtements et, non contents de leur exploit, l’avaient tiré sur les pierres, lui infligeant ainsi des blessures sur le corps et le visage. Il avait heureusement pu être soigné à l’hôpital d’Escuintla (Mexique), où il séjourna durant trois jours. Des soldats ont contraint un jeune homme à avaler le contenu d’une bouteille de shampoing.
Une véritable industrie de l’escroquerie
Le plus souvent, les agresseurs leur prennent non seulement leur argent, mais aussi chaussures, ceinture, chemise et pantalon s’ils leur semblent en bon état. Quelqu’un raconte que, à la suite d’une agression, il a eu beaucoup de mal à trouver des morceaux de carton ou des sacs en plastique pour se protéger la plante des pieds de manière à pouvoir marcher sur le sol brûlant.
Les migrants se font aussi escroquer par des Mexicains sans scrupule qui profitent d’eux. Tel a été le cas de Nicaraguayennes qui, après avoir repassé toute une journée pour une dame, n’ont reçu qu’un salaire de misère. D’autres n’ont pas touché un centime au terme de plusieurs jours de travail dans un ranch. « N’oubliez pas que vous n’êtes pas dans votre pays ! », leur a-t-on dit au moment de leur départ. D’autres sont escroqués par des chauffeurs, notamment ceux des combis [9] qui font la desserte entre les villages de la côte. Ceux-ci les obligent à verser une grosse somme d’argent contre la promesse de ne pas les conduire à un poste de police ou à un bureau de l’immigration, ou bien ils les font payer le voyage à un prix exorbitant.
A la gare routière d’Arriaga, les employés des guichets de l’entreprise Cristóbal Colon inscrivent discrètement une marque sur les billets achetés par les migrants pour que, à la sortie du village, la Police judiciaire, après avoir fait arrêter l’autocar, demande aux détenteurs desdits billets de descendre et leur vole leur argent en les menaçant de représailles en cas de dénonciation.
Toute une industrie s’est ainsi constituée sur la route des migrants, qui regroupe des représentants des autorités et des corps de sécurité, des entreprises, des transporteurs, des mareros et même de simples particuliers qui profitent des migrants sur lesquels pèse cette menace sans cesse répétée : « Vous avez intérêt à vous tenir tranquille parce que vous n’êtes pas dans votre pays ».
Chemises, tennis, nourriture, téléphone, cartes routières…
La Maison a pour tâche, entre autres, d’accueillir les migrants et d’inscrire leurs données dans un registre : nom et prénoms, âge, pays et adresse d’origine, état civil et nombre d’enfants, niveau d’études, profession, religion, et problèmes rencontrés (vols ou agressions subis en cours de route, maladies, etc.). C’est peu, mais ces renseignements sont déjà très utiles lorsqu’on envisage de faire une enquête plus poussée. Le moment le plus intéressant, c’est quand une conversation s’engage et que la personne commence à raconter d’autres choses : ce qu’elle ressent, ce que sont ses attentes, ce qui lui est arrivé en chemin… Certains migrants, se sentant plus en confiance, montrent, émus, la photo de leurs enfants.
La Maison leur donne à tous une chemise pour qu’ils puissent se changer pendant qu’ils font leur lessive. Elle leur fournit également quelques médicaments de première nécessité : anti-inflammatoires, pommades pour les plaies et les champignons sur les pieds, analgésiques. Elle leur sert trois repas par jour et elle leur donne parfois des vêtements de bonne qualité. Le besoin en chaussures et en tennis est énorme. Il leur faut aussi des vestes chaudes parce que, la nuit, le train traverse des régions d’altitude comme Orizaba et Córdoba. À la Maison, ils peuvent prendre un bain, bien que l’approvisionnement en eau soit très problématique, surtout dans les toilettes. À une rue de la Maison, il y une rivière, où les migrants préfèrent aller pour se laver plutôt que de se servir des douches.
De plus, un téléphone est mis à leur disposition. C’est une commodité indispensable dans un centre d’accueil des migrants parce beaucoup doivent appeler leurs proches pour qu’ils leur envoient de l’argent par la Western Union [10]. Le téléphone est confié à Elías, responsable de la Maison, qui est là par conviction chrétienne et qui s’acquitte de sa tâche avec beaucoup de dévouement et d’abnégation. Les cartes routières du Mexique se révèlent aussi extrêmement utiles. Les migrants les consultent régulièrement et se conseillent mutuellement sur les meilleurs itinéraires à suivre.
Une autre forme d’aide est apportée à ceux qui désirent faire marche arrière et qui sont sans le sou. On ne leur donne pas d’argent mais on les met en contact avec le Groupe beta, qui les reconduit ou qui leur cherche d’autres moyens de transport. Pour rendre service à la Maison, un restaurant routier situé à proximité demande aux camionneurs de passage s’ils accepteraient de prendre à bord des migrants jusqu’au Guatemala. Ou bien, parfois, on appelle doña Olga de Tapachula, qui vient les chercher. Doña Olga est une catholique qui a elle-même ouvert une Maison des migrants de sa propre initiative.
Certains de ceux qui arrivent à la Maison sont mis à contribution pour préparer les repas et faire la vaisselle. Il est parfois difficile de trouver des volontaires et Elías se fâche, avec raison.
Ce qui manque le plus dans la Maison, c’est un avocat ou un conseiller juridique qui encouragerait les migrants à dénoncer les agressions et la corruption de la police. Les migrants ont des droits, mais ils croient qu’ils n’en ont pas. Et la menace d’une déportation est souvent d’un poids rédhibitoire.
La deuxième partie du texte est publiée dans le numéro de décembre 2006.
– Dial – Diffusion d’information sur l’Amérique latine – D 2896.
– Traduction : Gilles Renaud pour Dial.
– Source (espagnol) : Revista Envío, numéro 292, juillet 2006.
En cas de reproduction, mentionner au moins l’auteur, le traducteur, la source française (Dial) et l’adresse internet de l’article.
[1] membre d’une mara, bande de jeunes, dont le nombre s’est multiplié en Amérique centrale ces dernières années. Voir DIAL 2831.
[2] El Salvador a été le théâtre d’une guerre civile entre 1980 et 1992. Les estimations font état d’environ 75 000 morts.
[3] une ethnie guatémaltèque.
[4] autre ethnie.
[5] l’auteur fait allusion aux nombreux homicides ayant eu lieu dans le département d’Olancho à l’encontre de paysans luttant contre les entreprises d’exploitation forestière.
[6] Syndicat des travailleurs de la Tela Railroad Company.
[7] ville située dans le département de Cortés, au Honduras.
[8] Fonds de développement local.
[9] fourgonnettes servant de taxis collectifs.
[10] compagnie états-unienne de transfert de fonds entre particuliers.